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REGISTRES DU BUREAU
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VL — Porte de Rucy.
i3 novembre i53g. (Fol. 3 v°.)
Du xiii0 Novembre mil vc xxxix.
Aujourd'uy, veues au Bureau de la ville de Paris les lettres patentes et missives du Roy nostre sei­gneur, lesd, patentes données à Compiengne, le xxvie jour de Septembre mil vc xxxix, et lesd, mys-sives données aud. lieu, le dernier Octobre ensui­vant, faisant mencion de l'ouverture de la porte de Bucy, présentées au Bureau par Me Pierre Perdrier, greffier de lad. Ville, lequel a declaré pour sa creance que le voulloir du Roy estoit que le contenu en icelles lettres feust entierement acomply; et en con­sideration de l'importunité du temps de l'yver qui
est ja commencé, a esté advisé en icelluy Bureau que lad. porte de Bucy ne sera pour le present totalle­ment ouverte, ains sera attendu jusques au moys de mars prochain venant, pendant lequel temps on fera les aprestz des matieres et choses necessaires pour l'ouverture d'icelle porte; et oud. temps du moys de mars, sera ouverte, bastye et edifliée comme les autres portes de cested. Ville, et ce pendant sera faicte quelque petite porte et mys deux planches pour passer les gens de pied seullement, si commo­dement se peult faire.
VII. — Injonction aux archers.
17 novembre
Du xvue jour de Novembre mil vc xxxix.
Aujourd'uy, au Bureau de l'Ostel de la ville de Paris, ont esté mandez les trois cappitaines des ar­chers, arbalestriers et hacquebutiers de lad. Ville, ausquelz, en la presence de Nicolas Chauvet, cappi­taine desd.six vingtz archers, Guillaume Driart, lieu­tenant des soixante arbalestriers, Michel Bastonnier et Pierre Chambigez, lieuxtenans pour le cappitaine des cent hacquebutiers, avec plusieurs personnes de leurs nombres, a esté declaré que, suyvant le voul­loir du Roy, ilz eussent à eulx aprester de chevaulx,
i53g. (Fol. 4.)
harnoys, hocquetons et bastons à ce convenables pour l'entrée de l'Empereur qui sera faicte en cested. Ville à la fin de ce moys, ou environ; et qu'ilz eussent à faire monstre et reveue de leurs gens, chascun en son endroit, pour avoir le nombre fourny à lad. entrée. Lesquelz ont faict responce qu'ilz en feront leur devoir, et qu'il plaise à Mess™ leur ayder à garder leurs anciens privileges. Ausquelz a esté faict responce par mesd. sr' qu'ilz en feroient leur plain et entier devoir de les garder et faire garder en iceulx, pourveu qu'il plaise au Roy.
VIII. ---- VoïAGE EN COURT CROQUET POUR LE FAICT DE L'ENTREE DUD. EMPEREUR.
3o novembre 1539. (Fol. 5.)
Du dernier jour de Novembre mil v'xxxix, de re­levée.
Est comparu sire Jehan Croquet, Eschevin de la ville de Paris, au logis de Monsrle Prevost des Mar­chans, Monsr maistre Augustin de Thou, où estoient assemblez : Mess™ Danès et Parfaict et le Receveur de Iad. Ville; auquel lieu leura recité que, suyvant la commission à luy baillée par le Bureau d'icelle Ville avec maistre Jehan Benoise, procureur du Royet de lad. Ville; lequel pour la maladie à luy survenue n'auroit sceu faire led. voyage, et congnoissant par icelluy Croquet le cas requerir célérité, se seroit re-
tiré vers Monseigneur le Chancelier estant à Briarre-la-Riviere'x', chemyn de Fonlainebleaue à Orléans; auquel, après l'avoir salué de par la Ville, auroit mys en avant le faict de sa commission estant sur les inventions des théâtres qu'il convenoit faire à l'entrée de l'Empereur, et sur le present qu'il plai-soit au Roy luy estre faict à sa bienvenue en la ville de Paris, selon ce quil luy plairoit en ordon­ner. Lequel seigneur Chancellier auroit declairé aud. Croquet quil n'y voulloit entrer et qu'il eust à se retirer la part où le Roy seroit, luy declairant ce qui auroit esté advisé pour sur ce entendre son
O Rriare-sur-Loing, chef-lieu de canton de l'arrondissement de Gien (Loiret).